Récemment, une rédactrice du Handelsblatt m'a écrit par commentaire sur LinkedIn que les centrales nucléaires n'aideraient pas à la transition énergétique, en se justifiant par le fait que les centrales nucléaires ne seraient pas régulables et ne nous aideraient pas à la transition énergétique.
Je me suis alors sentie interpellée et j'ai fait des recherches sur la possibilité de régulation des centrales nucléaires, puisqu'il a été écrit que la possibilité de régulation des centrales nucléaires n'était pas donnée, comme c'est le cas pour les centrales à gaz, et que l'on pouvait ainsi justifier la construction de nouvelles centrales à gaz.
On semble toujours penser que les centrales nucléaires sont une technologie magique, mais en fin de compte, ce n'est qu'une centrale thermique, comme le gaz et le charbon, sauf que la forme d'énergie est différente. Pour réguler un réacteur nucléaire, il y a des barres de commande, celles-ci sont sorties du réacteur afin que la fission nucléaire puisse se produire, ce qui a pour effet de chauffer l'eau et d'entraîner une turbine à vapeur qui produit ensuite de l'électricité via un générateur. Si l'on veut réduire la puissance du réacteur nucléaire, on ramène les barres de commande à l'intérieur du réacteur, ce qui permet de réduire la puissance et de contrôler le réacteur.
Pas si compliqué, non ?
Les centrales nucléaires sont réglables
Le KIT, l'institut de technologie de Karlsruhe Document PDF de juillet 2016 / Fallback (WebArchive) la flexibilité d'exploitation des centrales nucléaires. Et c'est là que se trouve le paragraphe suivant :
Il ressort de leurs manuels d'exploitation
que les changements de puissance dans la zone proche de la puissance nominale (c'est à dire la
puissance maximale pouvant être fournie dans des conditions d'utilisation normales)
pour jusqu'à 10 % par minute sont possibles.
C'est nettement plus rapide que, par exemple, pour les
Centrales à charbon État de la technique
(entre 2,5 et 4 %/min).). Seul Les turbines à gaz sont équipées de 12 %/min ni
plus rapidement réglable.
La question logique qui se pose ici est donc la suivante : pourquoi argumente-t-on que les centrales nucléaires n'aident pas à la transition énergétique si elles sont plus rapidement réglables que les centrales à charbon qui, en Allemagne, font fonctionner le réseau électrique lorsqu'il n'y a pas assez d'électricité importée ou que le temps n'est pas suffisamment clément pour le solaire et l'éolien ?
Et ensuite, on argumente que les centrales nucléaires ne sont pas réglables de manière flexible et que les centrales à gaz le sont, pour construire maintenant 40 à 50 centrales à gaz afin de pouvoir sortir du charbon dans 7 ans, en 2030.
Pour une régulation 2% plus rapide par minute, alors que les centrales nucléaires sont 2,5 à 4 fois plus rapides que le charbon.
Au lieu donc d'exploiter 8 centrales nucléaires en Allemagne, pauvres en CO2, on préfère construire 40 à 50 centrales à gazIl est douteux que l'hydrogène puisse être produit en grande quantité à partir d'énergies renouvelables pour alimenter 40 à 50 centrales à gaz dans toute l'Allemagne...
Les centrales nucléaires françaises montrent comment la régulation est possible, car elles couvrent la charge de base et peuvent être exploitées de manière variable, non pas de manière volatile selon les caprices de la météo, mais selon la demande des consommateurs. L'avantage est que si l'énergie renouvelable est suffisante, la puissance des centrales nucléaires peut être réduite, ce qui permet d'économiser du combustible, et si l'énergie renouvelable est moins abondante, on peut fournir plusieurs centaines de mégawatts de puissance en quelques minutes, sans avoir besoin d'accumulateurs.
Mais il faut aussi dire qu'un réacteur nucléaire est un système complexe qu'on ne peut pas allumer et éteindre comme ça. Et donc la capacité de suivi de charge, dépend de la puissance du moment, ainsi la puissance de 20 % à 100 % n'augmente que de 2 %/minute. Alors que la puissance de 80 % à 100 % peut être augmentée de 10 %/minute.
Tout dépend aussi si l'on a un réacteur à eau bouillante ou un réacteur à eau pressurisée.
Pour la centrale nucléaire Isar 2 les gradients de puissance suivants ont été définis dans le manuel d'exploitation : 2 % par minute pour les variations de puissance comprises entre 20 et 100 % de la puissance nominale, 5 % par minute entre 50 et 100 % de la puissance nominale et 10 % par minute entre 80 et 100 % de la puissance nominale.[14]
Les centrales nucléaires sont donc bien adaptées à la charge de base et à une puissance stable, mais moins bien pour absorber les pics de charge, où les centrales à gaz peuvent faire valoir leur véritable force et réguler la puissance plus rapidement.
Sur l'image, on voit ici le Centrale nucléaire de CattenomLe 13 novembre, le réacteur 2 a été livré à faible puissance, puis il a été mis en service le soir, lorsque les besoins en énergie augmentent parce que les gens rentrent chez eux et se chauffent davantage.
Informations complémentaires :