Logo Nearlink sur fond numérique avec drapeau chinois

Nearlink - la réponse chinoise au Bluetooth et au WiFi

Récemment, mon attention a été attirée par une nouvelle technique appelée NearLink, nouvelle étant relative, car elle semble exister sur le papier depuis quelques années déjà, mais je n'ai pas trouvé grand-chose à ce sujet dans l'espace germanophone (Computer Bild, Pratique de l'électronique), c'est principalement dans les médias en ligne anglophones que l'on trouve des informations à ce sujet. Dans cet article, je souhaite aborder la technologie NearLink et les raisons pour lesquelles elle pourrait déclencher un tête-à-tête géopolitique.

NearLink - Qu'est-ce que c'est au juste ?

En bref, NearLink est censé être une alternative aux normes établies telles que Bluetooth et Wi-Fi, mais pourquoi avons-nous besoin d'une autre norme (je dis seulement XKCD 927) ? En quoi NearLink est-il différent ? Le WLAN et le Bluetooth suffisent, et pour l'IoT, il existe d'autres solutions comme ZigBee, Z-Wave ou même Thread, qui est assez récent.

Désignation incertaine : NearLink, SparkLink ou StarFlash ?

Une chose qui m'a frappé lors de mes recherches, c'est que l'on ne semble pas très sûr de la manière dont il faut l'appeler, car si certains portails parlent de NearLink écrivent, d'autres écrivent de SparkLinkLa question n'est pas sans fondement, car la Alliance SparkLink (si non accessible ici le Fallback) a développé et rendu public ce standard, celui-ci parle également de SparkLink sur son site web. Dans une Étude sur ResearchGate (DOI:10.1016/j.xinn.2023.100386) on parle de SparkLink. Dans cet article, il y a un lien entre StarFlash et Wi-Fi 7. Sur une page du fabricant (V-Linktech, WebArchiveLa seule que l'on puisse trouver est la fonction Star Flash dans la description de la puce. Malheureusement, c'est toujours un problème avec les traductions chinoises, car "Flash" peut aussi être utilisé pour désigner l'étincelle ou l'éclair, mais du point de vue d'un électronicien, Flash est aussi le nom d'une mémoire que l'on peut utiliser. Mémoire flashsurtout dans le contexte d'un fabricant de puces. Et sur cette site chinois, on appelle StarFlash que Super Bluetooth, donc ce n'est pas vraiment clair à quoi on a affaire à la fin, mais bon, je pense qu'avec la Tableau des variantes USB-CL'Occident a ses propres problèmes.

Performances de NearLink/SparkLink/StarFlash

Sous la désignation Star Flash, on trouve différentes informations, ainsi qu'ici Données sur l'architecture des couches et comment il communique avec différentes couches.

Comme je reprends les informations de l'article, je reste dans le texte de StarFlash, bien qu'il s'agisse de la même chose.

Dans le cadre de la transformation numérique, la technologie IoT (Internet des objets) s'impose comme le lien qui relie le monde entre eux en intégrant de manière transparente différents appareils intelligents dans un ensemble cohérent. Dans ce contexte, StarFlash se distingue comme le nœud central de la connexion du futur. Cet article présente l'architecture à trois niveaux du système StarFlash, y compris la couche d'application de base, la couche de service de base et la couche d'accès StarFlash. En outre, il traite de deux interfaces de communication au sein de la couche d'accès StarFlash : SLB (Basic Access) et SLE (Low Power Access).

Aperçu de l'architecture à trois niveaux de StarFlash :

Couche d'application de base (Basic Application Layer) :

Met en œuvre des applications multifonctionnelles pour différents scénarios et dessert des secteurs tels que l'automobile, la domotique, l'audio-vidéo et plus encore. Offre des fonctionnalités riches qui permettent une utilisation étendue du système StarFlash dans différents secteurs industriels.

Couche de service de base (Basic Service Layer) :

Se compose de plusieurs unités fonctionnelles de base qui offrent un soutien aux applications de la couche supérieure et à la gestion du système. Fournit un soutien de base robuste pour assurer la stabilité et la fiabilité du système.

Couche d'accès StarFlash (StarFlash Access Layer) :

Offre deux interfaces de communication, SLB (Basic Access) et SLE (Low Power Access), qui conviennent respectivement aux scénarios de réseau Wi-Fi et Bluetooth.

SLB (accès de base) :

  • S'efforce d'obtenir une bande passante élevée, une grande capacité et une grande précision.
  • Prend en charge une/plusieurs porteuse(s) fonctionnant dans la bande de fréquences 5GHz sans licence.
  • La bande passante s'étend de 20MHz à 320MHz et supporte différents schémas de modulation.
  • Utilise des technologies telles que les trames ultracourtes (on suppose qu'il s'agit d'impulsions), la synchronisation multipoint, HARQ asynchrone etc., afin d'améliorer les performances de communication.

SLE (accès à faible puissance) :

  • Met l'accent sur une faible consommation d'énergie, une faible latence et une grande fiabilité.
  • Utilise la transmission à porteuse unique (Single Carrier Transmission), qui fonctionne dans la bande de fréquence non autorisée de 2,4 GHz (bande de fréquence ISM).
  • Supporte des bandes passantes de 1MHz, 2MHz et 4MHz avec différents schémas de modulation.
  • Les caractéristiques comprennent la multidiffusion fiable, l'intercommunication à court terme, l'appairage sécurisé, etc., tout en tenant pleinement compte des facteurs d'économie d'énergie.

 

Les points abordés par NearLink sont intéressants, il devrait donc y avoir 2 modes de fonctionnement dans la forme actuelle, SparkLink Low Energy ("SLE") et SparkLink Basic ("SLB"). SLE se décrit le mieux comme une alternative à Bluetooth Low Energy BLE.

J'ai créé ici un simple tableau récapitulatif où l'on peut voir les applications et aussi comment les technologies se différencient.

Tableau récapitulatif de la technologie

Fonctionnalité NearLink Bluetooth Wi-Fi
Développé par Alliance SparkLink (NearLink Alliance) Bluetooth SIG Alliance Wi-Fi
Date de lancement 4 novembre 2022 7 mai 1998 21 septembre 1997
Domaines d'application Smartphones, PC, appareils audio, IoT, IoV Smartphones, PC, appareils audio, IoT, casques sans fil, souris, claviers Accès à Internet, réseaux locaux, smartphones, PC, appareils audio
Consommation d'énergie SLE : < 2mA, adapté à l'IoT
SLB : non connu
Varie selon l'appareil et l'utilisation,
BT 5 : 35-39mA, BLE : 3mA à 6mA
Dépend de l'utilisation, environ 250mA
Taux de transfert des données SLE : jusqu'à 12 Mbit/s,
SLB : jusqu'à 1,2 Gbit/s
Jusqu'à 1 Mbit/s (BLE), jusqu'à 50 Mbit/s (BT 5.0) 1 802.11ax : 2,4 Gbps
802.11n : 450 Mbps 2
Latence SLE : 250 microsecondes, SLB : 20 microsecondes Variable, jusqu'à 150 millisecondes 3-20 microsecondes
Fiabilité > 99.999% Élevé pour BLE, varie pour les autres versions Élevé, en fonction de l'environnement et de la configuration
Nombre max. Accès utilisateur SLE : 256 utilisateurs, SLB : 4096 utilisateurs 7 appareils actifs par réseau (BLE : variable, entre 12-22 a pu être trouvé) Des centaines, en fonction de la configuration du réseau

 

Qu'est-ce qui frappe ici ? La consommation d'énergie de SLE est inférieure à celle de Bluetooth Low Energy, ce qui convient très bien aux appareils IoT, car il consomme moins d'énergie que Bluetooth. Un autre avantage est le nombre maximal d'utilisateurs qu'il peut servir simultanément, SLE peut servir 256 en parallèle, alors que Bluetooth ne peut en servir que 7 par réseau, BLE permet d'en faire un peu plus, mais ce n'est qu'une fraction de SLE.
La latence est également beaucoup plus faible, Bluetooth a une latence allant jusqu'à 150 millisecondes, SLE n'est qu'à 250 microsecondes.

Avec SLB, il est possible de servir jusqu'à 4096 utilisateurs, ce qui me semble déjà très élevé, on ne verra donc si cela est réaliste dans la pratique que lorsque cela se produira vraiment.

En matière de taux de transfert de données, on fait des compromis :

SLE : jusqu'à 12 Mbit/s,
SLB : jusqu'à 1,2 Gbit/s

BLE : jusqu'à 1 Mbit/s
BT 5.0 : jusqu'à 50 Mbit/s

Wi-Fi : 802.11ax : 2,4 Gbps
Wi-Fi : 802.11n : 450 Mbps 2

On voit ici que le SLE fournit un taux de transfert de données plus élevé que le BLE, avec une consommation d'énergie plus faible, du moins sur le papier. SLB est conçu comme un substitut au Wi-Fi, qui se situe dans la même catégorie de performance que le Wi-Fi, mais ne peut pas rivaliser avec le standard WLAN le plus rapide, le 802.11ax, qui atteint 2,4 Gbps, tout en offrant une bonne performance avec 1,2 Gbps.

Qu'est-ce qui va suivre ?

Dans l'étude de l'Alliance SparkLink, il y a cette image qui montre où le voyage de NearLink/SparkLink va ou pourrait aller :

SparkLink NearLink Application Usages

 

Je pense que cette image montre que SparkLink / NearLink veut être rien de moins que révolutionnaire, et que Bluetooth et Wi-Fi, en tant que nouvelle norme unique, veulent montrer qu'ils peuvent tout couvrir.

Des smartphones, gadgets, capteurs, voitures intelligentes (IoV (Internet des véhicules)), les smart homes, les imprimantes, les interrupteurs, jusqu'au smart manufacturing, c'est-à-dire l'utilisation industrielle, le tout relié entre eux par une technologie.

Le nom de SLB, SLB, SparkLink Basic, c'est-à-dire l'essentiel, montre que SLB n'est pas le summum, mais qu'est-ce qui vient ensuite ? Il semble qu'on y travaille encore, car l'ambition de pouvoir interconnecter des villes et des systèmes entiers avec une seule technologie est un défi.

Pour savoir comment tout cela doit fonctionner, il suffit de consulter la Évaluation des performances de la technologie d'accès radio de base SparkLink de l'Alliance SparkLink, il est assez théorique et technique, mais il vaut la peine d'être consulté.

 

NearLink est censé être une solution dont on n'aurait pas vraiment besoin, mais qui n'est pas sans fondement politique. La raison en est, comme souvent, les Etats-Unis et les sanctions.

Contexte

Ces dernières années, les sanctions américaines contre la Chine se sont multipliées, tant sous l'administration Trump que sous l'administration Biden. En voici quelques extraits :

Ce ne sont que quelques articles qui montrent les sanctions des Etats-Unis contre l'industrie technologique chinoise et Huawei.

Quel est le rapport avec NearLink ?

Cela est dû au fait que les sanctions, L'accès de Huawei aux technologies américaines est limité sera.

Huawei est certes listé comme membre de la Wi-Fi Alliance et du Bluetooth SIG, mais il semble que la Chine continue à planifier en raison des sanctions et s'attend probablement à être exclue de ces organes à un moment ou à un autre et à prendre ainsi du retard sur le plan technologique.

Huawei à la liste des membres du Bluetooth SIG

Huawei membre de la Wifi alliance 2024

 

Huawei est donc encore dans les comités, mais je suppose que ce développement de NearLink et la création de l'Alliance SparkLink en 2022 sont encouragés stratégiquement, on veut jouer la carte de la sécurité et se rendre ainsi indépendant des Etats-Unis.

Qu'est-ce que cela signifie pour l'utilisateur final ?

Pour le consommateur, l'avantage serait que les nouveaux appareils équipés de NearLink pourraient communiquer entre eux de manière interopérable, sans devoir passer du Bluetooth au WLAN. D'autres avantages sont que l'on doit moins tenir compte des normes de communication lors de l'achat d'appareils.

Mais cela peut aussi aller dans l'autre sens, en cas de sanctions de l'UE ou des États-Unis, cela peut conduire à ce que les produits chinois qui utilisent cette norme, par peur de l'espionnage, parce que le comité SparkLink est basé en Chine et hors du contrôle des États-Unis et de l'Europe, puissent aussi intégrer des portes dérobées, etc. Mais je ne peux pas l'imaginer, car on est trop dépendant de la Chine.

 

Mon avis

Je pense que NearLink trouvera sa place sur les appareils mobiles, cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais cela arrivera, ce que j'ai compris de la Chine, c'est qu'ils planifient à long terme et ne se préoccupent pas de la courte durée. On saura bien assez tôt si le nom NearLink ou SparkLink sera maintenu, lorsque d'autres portails en parleront. Il ne remplacera pas le Wi-fi et le Bluetooth de sitôt, mais il apportera de nouvelles innovations et renforcera la concurrence, car plus de concurrence anime le marché.

Comme je suis un utilisateur de Xiaomi, je pense que tôt ou tard, j'aurai affaire à NearLink pour la première fois et je pourrai alors tester son efficacité.

 

Sources complémentaires :

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Publié par Petr Kirpeit

Tous les articles correspondent à mon opinion personnelle et sont rédigés en allemand. Afin de permettre aux lecteurs anglophones d'accéder aux articles, ceux-ci sont automatiquement traduits via DeepL. Les faits et les sources sont ajoutés dans la mesure du possible. En l'absence de preuves évidentes, l'article en question est considéré comme mon opinion personnelle au moment de sa publication. Cette opinion peut évoluer au fil du temps. Les amis, partenaires, entreprises et autres ne sont pas obligés de partager cette position.

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